Les tableaux Primitifs des XIIIème et XIVème siècles sont encadrés d’une pièce de bois qui n’est pas dissociée du panneau peint. Il faut attendre le XVème siècle pour trouver les premiers cadres fabriqués indépendamment du sujet. Ils ont alors encore une fonction principalement protectrice de l’œuvre et leurs décors restent sobres.

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Puis les artisans italiens au tout début du XVIème siècle mettent leur créativité au service du cadre. Les profils prennent de l’ampleur et sont ornés à foison de motifs sculptés ou en trompe l’œil, de feuillages, fruits et personnages. La sculpture se libère et s’enrichit.

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Le XVIIème siècle voit le développement de l’art du cadre en Europe. En Hollande, pays du raffinement des matières et de l’austérité des formes, on utilise l’ébène, l’écaille de tortue rouge, verte ou jaune, les incrustations de nacre.  L’Espagne, très inspirée des modèles Italiens, développe un style puissant et parfois très raffiné pour les cadres à cassetta. Les sculpteurs et doreurs Français font preuve d’une liberté et d’une créativité nouvelle. Sous Louis XIII on trouve de beaux cadres décorés de frises de feuilles d’acanthes ou de lauriers, parfois très riches et foisonnants.

 

Le style Louis XIV est celui du raffinement maitrisé, de la finesse des décors, des noms comme Jean Berain (1640-1711) ou Cesar Bagard (1620-1709) nous ont laissé de beaux témoignages de cette époque.

 

La Régence et l’époque Louis XV voient le règne de la courbe,  motifs de rinceaux, volutes, coquilles ou queues de cochons, palmettes et guirlandes de fleurs ornent ce que l’on appelle encore à l’époque les bordures. C’est la Rocaille !

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Le style Louis XVI tranche avec les années précédentes et sera celui du retour à la simplicité des formes et la rigueur des lignes. Quelques maîtres- sculpteurs laisseront  à cette époque de belles estampilles : Cherin, Pepin, Infroit sont de ceux là…

 

Au XIXème siècle les techniques évoluent : l’ornementation se fait désormais en plâtre et reprend les motifs des siècles précédents.